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Antigone:personnages principaux et thèmes

Présentation des personnages   principaux

Antigone

Fille d’OEdipe

Physique

Le Prologue nous la décrit comme la petite « maigre jeune fille noiraude » (p. 9). D’après Ismène : « Pas belle comme nous, mais autrement » (p. 29), d’après sa nourrice « elle n’est pas assez coquette ! » (p. 17) et d’après elle-même : « je suis laide ! » (p. 96), « je suis noire et maigre » (p. 41). Antigone aurait voulu être un garçon : « Ai-je assez pleuré d’être une fille ! » (p. 29).

Moral et évolution

Antigone aime la vie : « Qui se levait la première, le matin, rien que pour sentir l’air froid sur sa peau nue ? » (p. 28), « Moi aussi j’aurais bien voulu ne pas mourir. » (p. 24) et elle veut garder ses joies et ses illusions d’enfance. C’est une fille rebelle : « Une fois je t’ai attachée à un arbre et je t’ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux… » (p. 22), « la petite Antigone, la sale bête, l’entêtée, la mauvaise [...]. Elle n’avait qu’à ne pas désobéir! » (p. 25), c’est celle qui dit non et ne veux comprendre : « Il fallait comprendre qu’on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu’on a dans ses poches au mendiant qu’on rencontre [...]. Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. » (p. 26). Elle déteste aussi l’habitude : « s’il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n’aime plus Hémon! » (p. 93).

Quelques instants avant de mourir, elle ne sais plus pourquoi elle meurt : « Je ne sais plus pourquoi je meurs. » (p. 115), elle est morte pour rien, si ce n’est pour offrir une réflexion sur la vie…

Créon

Roi de Thèbes, oncle   d’Antigone.

Physique

Le Prologue nous le présente comme étant un « homme robuste, aux cheveux blancs [...]. Il a des rides, il est fatigué. » (p. 11).

Morale et évolution

Le Prologue nous présente Créon comme un homme seul : « Créon est seul », sa femme Eurydice « ne lui est d’aucun secours » (p. 11), son page « ne peut rien non plus pour lui » (p. 12) et à la fin de la tragédie le Choeur lui dit : « Et tu es tout seul maintenant, Créon. » (p. 121).

C’est un homme courageux, il a dû assumer le métier de roi : « Mais OEdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place. » (p.11), « Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si j’aimais autre chose dans la vie que d’être puissant… » (p. 78). Il fait son travail du mieux qu’il peut : « des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée. » (p. 11).

Il a de l’affection pour sa nièce Antigone mais ne la comprend pas, il va même essayer de la sauver : « je vais tout de même perdre le temps qu’il faudra et te sauver, petite peste. » (p. 76). Après l’exécution d’Antigone qu’il a été contraint d’entreprendre et qui a entrainée la mort de son fils et de sa femme, il continue son travail quotidien : « Eh bien, si nous avons conseil, petit, nous allons y aller. » (p. 122).

Après avoir ordonné la mort, il attend la sienne : « Créon va commencer à attendre la mort » (p. 123). Pour lui, tout est absurde…

Hémon

Fils de Créon, fiancé   d’Antigone.

Physique

Jeune prince   vigoureux.

Morale et évolution

Il refuse de devenir un homme comme son père : « Regarde-moi, c’est cela devenir un homme, voir le visage de son père en face, un jour. » (p. 105), il veut rester enfant. Il pense que son père peut tout faire : « Tu es le maître » (p. 102), « Tu es encore puissant, toi, comme lorsque j’était petit. », « Je suis trop seul et le monde est trop nu si je ne peux plus t’admirer. » (p. 104).

Lors de la mort d’Antigone qu’il ne supporte pas, « Hémon [...] se plonge l’épée dans le ventre et il s’étend contre Antigone » (p. 119).

Ismène

Soeur d’Antigone.

Physique

Belle jeune fille charmante et coquette aux yeux d’Antigone, elle aime aller au bal : « Cela me rassure ce matin, que tu sois belle. », « et je t’ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux… », « toutes ces belles mèches lisses et bien ordonnées autour de la tête ! » (p. 22), « Ismène est rose et dorée comme un fruit. » (p. 41).

Morale et évolution

Elle n’est pas courageuse et a peur de mourir : « Moi, tu sais, je ne suis pas très courageuse » (p. 27), « Et souffrir ? Il faudra souffrir, sentir que la douleur monte, qu’elle est arrivée au point où l’on ne peut plus la supporter; qu’il faudrait qu’elle s’arrête, mais qu’elle continue pourtant et monte encore, comme une voix aiguë… Oh! je ne peux pas, je ne peux pas… ». Elle souhaite raisonner sa soeur : « Essaie de comprendre au moins ! » (p. 25).

Pourtant à la fin de la pièce Ismène veut accompagner sa soeur dans la mort : « Antigone, pardon ! Antigone, tu vois, je viens, j’ai du courage. J’irai maintenant avec toi ! » (p. 97), « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! » (p. 97).

Thèmes principaux

 

La solitude

Antigone

Dès le début, le Prologue nous annonce qu’Antigone va « se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon » (p. 9). Antigone espérait l’aide de sa soeur pour ensevelir son frère mais Ismène a renoncé : « Nous ne pouvons pas. [...] Il nous ferait mourir. » (p. 23), Ismène la traite de folle : « J’ai bien pensé toute la nuit. Tu es folle. » (p. 23).

Sa nourrice ne la comprend pas non plus : « Elle est fiancée et à quatre heures du matin elle quitte son lit pour aller courir avec un autre. » (p. 18), elle s’efforce de prendre soin de sa santé : « je suis là comme une idiote au lieu de lui donner quelque chose de chaud. » (p. 21).

Créon non plus ne peut expliquer son comportement : « Pourquoi fais-tu ce geste, alors ? Pour les autres, pour ceux qui y croient ? Pour les dresser contre moi ? [...] Ni pour les autres, ni pour ton frère ? Pour qui alors ? »

Antigone elle même veut agir seule sans comprendre les autres : « Je ne veux pas comprendre. C’est bon pour vous. Moi je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et mourir. ». Avant son exécution, elle dit : « Je suis toute seule. ».

Créon

Encore une fois, c’est le Prologue qui nous le présente : « Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui. ». Sa femme Eurydice ne lui parlera pas, « elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. » (p. 11).

Pour accomplir son devoir, il ne compte que sur lui : « Mais OEdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place. », « Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée. » (p. 11).

Lorsqu’Antigone est en train de mourir, Hémon le supplie et il répond : « On est tout seul, Hémon. Le monde est nu. » (p. 105). A la fin de la tragédie, le Choeur lui dit qu’il est seul, sa réponse est : « Tout seul, oui. » et il continue sa « sale besogne » (p. 121)…

Le bonheur

Dès le début Ismène parle du bonheur à Antigone : « Ton bonheur est là devant toi et tu n’as qu’à le prendre. Tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle… » (p. 29), puis c’est au tour d’Hémon : « C’est plein de disputes un bonheur. » (p. 38). Lorsque Créon lui parle du bonheur : « Tu va me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c’est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n’est pas peut-être tout de même que le bonheur. », Antigone réagit, perdu : « Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? » (p.92).

Elle veut rester jeune : « Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! [...] Moi, je veux tout, tout de suite, – et que ce soit entier – ou alors je refuse ! [...] Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite ». (p. 95), elle refuse la médiocrité : « Hémon ne doit plus pâlir qand je pâlis, s’il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n’aime plus Hémon! » (p. 93).



13/03/2013
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